A ceux qui réclament des récits de déjeuners off... Qu'ils sachent que je n'y manquerai pas. Mais pour cause de matinale, il me faut avouer qu'il se sont fait plus rares. Vous trouverez cependant sur ce blog le recit de propos récents tenus par les uns ou les autres (de droite ou de gauche) dans cette fameuse salle de maquillage qui délie tant les langues.
Pour Côme et d'autres qui trouvent que nous avons fait le tour de la question, voici un autre sujet, bien plus stratégique électoralement et sans doute bien plus grave : la crise des classes moyennes. Après un premier cri d'alarme dans le Point, ce sont à leur tour Florence Aubenas et Doan Bui dans Le Nouvel Observateur qui tentent de s'y attaquer.
Les "classes moyennes" ce sont ces 50% de francais (selon la classification du démographe Louis Chauvel qui sera au passage ce matin l'invité de I>débat avec JJ Bertholus) qui peinent à maintenir leur niveau de vie mais ne disent rien "parce qu'il serait indécent qu'ils se plaignent". Ces "déclassés" qui ont "essayé de se faire entendre et qui comme au théatre ont frappé trois coups". A savoir : le 21 avril, par le Non au référendum puis dans la rue sur le CPE (pas si sûr pour ce dernier point...).
Le blues des classes moyennes c'est celui de ces familles d'instit et de cadres qui s'installent de plus en plus loin de Paris en suivant le tracé de la ligne de chemin de fer, au delà des six zones de la carte orange parce que les prix de l'immobilier ont explosé (Il faut lire le reportage de Florence Aubenas à Maintenon, Eure et Loire, 53 minutes de train de Paris où la plupart travaillent).
C'est aussi le malaise de Monique, secretaire et son mari cadre à la Poste :
"Pas la peine sortir le kleenex, disent-ils. Mais l'été dernier par exemple je n'ai pas pu acheter l'écran plasma pour pour la coupe du monde de foot. Mes gamins ont dit : on est des supporters de deuxième catégorie. Je me suis senti humilié. On est atteint à travers nos enfants, on a plus les moyens de leur donner ce que nos parents nous ont donné. Quand j'étais petit, les classes moyennes étaient à l'avant garde du progrès. On avait eu la première voiture du village. Les gens socialement en dessous étaient contents. Ils nous disaient : après ce sera pour tous. On avait notre place dans le monde. Aujourd'hui, je ne suis plus nulle part".
Jean-Marie Le Pen fait ici 25% des voix aux dernières élections, précise l'enquête.
Ce sont aussi ces habitants du lotissement du Grand Marais à Auby (Nord) qui changent les mots parce qu'ils ne se sentent pas le droit d'avouer leur fragilité : d'un mouvement de tête, raconte Florence Aubenas, on désigne les 10 familles du lotissement "parties pour ça" (le surendettement), on sait repérer "ceux qui y sont" (au chomage), "ils préfèrent vivre cachés" (les licenciés). Un autre a refait son garage : "ca doit être avec la prime de quand-y-tombe" (le chomage). Mais conclut Jean-jacques, 58 ans : "notre fille est hotesse d'accueuil dans un organisme social. elle, elle voit la misère. Nous on est des privilégiés".
Les enquêteurs terminent par ces mots :
"Parfois ils regardent une émission d'histoire, comme les éclats d'un monde antérieur qui leur était compréhensible. "On voit Marchais, Pompidou, on voit à quoi ça rimait à l'époque. aujourd'hui on se sent plus représentés". Dans leur milieu, concluent les journalistes, personne ne sait encore à six mois de l'election pour qui aller voter".
De quoi tempérer un peu les certitudes sur le couple donné gagnant de la présidentielle. Et réfléchir sérieusement à l'ampleur de cette crise -inédite - et qui jusque là n'avait pas de visage.
Cher Laurent BAZIN,
Votre message rejoint ce que je pense depuis des années: Tant que les classes moyennes et moyennes/supérieures seront majoritaires elle pourront continuer à défendre impunément leurs privilèges.
Cette situation est entrain de basculer, il faut en tirer une leçon; qui aura la présence d'esprit d'en tirer les conséquences ?
Rédigé par : Gilbert Sorbier | dimanche 10 décembre 2006 à 19h16
Je lis l'ensemble de vos articles sur ce blog, cher laurent bazin, et je rejoins Zbigniew, qui nous recommande un très bon ouvrage effectivement, "Etre de droite, un tabou français" d'Eric Brunet.
Désolé, Monsieur Laurent Bazin, moi aussi, je vote à droite...
A noter que plus les média diabolisent Nicolas Sarkozy et plus nous sommes et seront nombreux à voter pour lui, dès le premier tour...
Rédigé par : you2 | dimanche 10 décembre 2006 à 19h25
laurent Bazin, bonjour.
Je lis votre dernier paragraphe et rejoins les propos de you2. Avez-vous remarqué, vous les média et les journalistes, (la majorité en tout cas) qu'autrefois, vous diabolisiez Monsieur le pen et qu'aujourd'hui, vous n'avez de cesse de diaboliser monsieur Sarkozy?
Ne pensez-vous pas qu'à force,vous parviendrez à ce qu'un 2nd 21 avril ne se reproduise et que le pen soit élu?Ne pensez vous pas que bien souvent,vous faites le jeu des extrêmes?
En êtes-vous au moins conscient,vous les média et quelques journalistes(pas tous, bien entendu)?
l'ouvrage recommandé par zbigniew est une saine lecture. "Etre de droite, un tabou français"Eric Brunet
Rédigé par : you2 | dimanche 10 décembre 2006 à 19h35
cher you2, je partage votre point de vue, comme déjà indiqué précedemment.
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 19h37
La disparition des classes moyennes existe et s'amplifie,Gilbert. je ne comprends pas bien la distinction que vous faites entre classes moyennes et moyennes/supérieures??.Pourriez-vous m'en donner un meilleur eclairage . Merci.
Rédigé par : nico | dimanche 10 décembre 2006 à 19h42
bonsoir monsieur laurent BAZIN,pour une fois, je vous rejoins sur un point. Comme vous dites,ce ne sont vraisemblablement pas les classes moyennes qui sont descendues dans la rue pour le CPE...
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 19h48
Gilbert, vous dites "Chevènement (...) vient d'annoncer son ralliement à Mme ROYAL..." c'était presque écrit,ne pensez vous pas? pas très étonnant, même. Non?
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 19h52
Cher Domi,
Rien d'étonnant au ralliement du "Che", vous avez raison.
You2: Si votre choix est fait, vous n'avez plus aucune raison de savoir ce que pensent les autres, n'est-ce pas ?
Les choix politiques de dépendent pas prioritairement de leur pertinence ! Sinon, nous serions tous d’accord ! Ils dépendent de nos priorités individuelles et de nos milieux socio professionnels. Ici dans ce blog, on a toujours l’impression que personne ou presque ne veut comprendre qu’on ne vote pas pareil selon que l’on est un smicard de banlieue faisant les trois huit et roulant en mobylette ou bien Serge Dassault. Bien que patron, j’ai toujours pesté contre les injustices sociales de pays sous-développé qui règnent en France. L’assistanat qui rapporte presque autant que le travail est une autre plaie de notre système socio professionnel archaïque. La paupérisation des classes moyennes COMMANDE notre révolution socio-économique trop longtemps espérée.
Merci Laurent Bazin d’avoir proposé ce sujet.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | dimanche 10 décembre 2006 à 20h22
Vous avez raison, Monsieur Sorbier, comme mon choix est fait et que je voterai Nicolas SArkozy, comme vous le dites si bien, je n'ai plus aucune raison de rester sur ce blog...
Adieu !
Rédigé par : you2 | dimanche 10 décembre 2006 à 20h26
pareil pour moi, you2, je préfère quitter ce blog...
Zbigniew a des analyses très intéressantes que je partage.
Pas bcp de nouveaux internautes sur ce blog. laurent bazin ne répond qu'à Côme mais à aucune autre question d'internaute, même dans les articles qu'il produit. cela manque d'interaction.
En outre,depuis ce fameux incident, la disparition du texte,laurent bazin a perdu de sa crédibilité à mes yeux.
Je vais aller faire un tour sur le blog de monsieur birenbaum.
bonne continuation. Au revoir.
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 20h34
@tous, bonsoir!
je vois que tout le monde s'en va?Je me posais la question également et je je vais faire de même pour à peu près les mêmes raisons. A ciao !!!!!!.
Rédigé par : nico | dimanche 10 décembre 2006 à 20h38
Vos réactions sont tout de même sidérantes... Ais-je écris le nom de Nicolas Sarkozy une seule fois dans ce texte. Qu'est-ce qui vous gène que l'article cité vienne du Nouvel Obs ? J'ai dit qu'il y avait le même dans le Point recemment. Il aurait fallu dire Valeurs Actuelles ? Pensez-vous que la pertinence connaisse des frontières politiques ? Je me contente de dire que la donne semble avoir tellement radicalement changé qu'il va sans doute falloir changer de filtre de lecture. C'est un gros mot ?
Rédigé par : laurent bazin | dimanche 10 décembre 2006 à 20h52
Monsieur Bazin,vous prenez la mouche pour un oui ou pour un non... ce n'est pas de vous en particulier, dont nous parlons quand nous disons "les médias"...
J'ouvre une parenthèse --- Pour ma part, je ne lis pas "valeurs actuelles". Ce n'est pas parce qu'on est de droite, qu'automatiquement on lit "valeurs actuelles". Je lui préfère "Marianne",comme Monsieur Sorbier ou "Le Point" --- Je referme la parenthèse.
Quand on dit "les média ou les journalistes", on ne vous vise pas,vous monsieur Bazin, spécifiquement. Un blog est un espace de liberté et de discussion et beaucoup de sujets y sont abordés.
Vous avouerez quand même que la plupart des médias ont tendance à pencher plus d'un côté que de l'autre. Ce n'est pas nouveau... Canal+par exemple a toujours été plus de gauche que de droite.Depuis toujours. Non?
,Sur certains médias, il faudrait être aveugle et sourd, pour ne pas deviner les orientations politiques de certains journalistes dans la façon dont le débat est mené (cf. par exemple "Ripostes" ce soir avec N. Sarkozy).
chacun se fait son point de vue, il est vrai.
Tout ceci ne vise pas non plus itélé, qui est une châine qui s'est amélioré de ce point de vue et essaie d'être neutre et que nosu apprécions.
L'équilibre droite gauche y est plutôt correctement respecté.
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 21h21
Je n'ai absolument rien compris à tous ces commentaires... L'article est intéressant et informatif, il reprend celui du NouvelObs où est le problème ? Faut-il afficher sa couleur politique pour avoir droit à la parole ? Notre crédibilité est-elle uniquement fondée sur notre choix politique ?
Les élections émoustillent sans gaieté, le plaisir en moins et surtout font perdre raison. Les sujets de société et bien d'autres n'ont plus leur place. La réalité s'évanouit pour laisser place à un combat de coq.
Oui, ces réactions sont sidérantes...
Rédigé par : Isabelle Hache | dimanche 10 décembre 2006 à 21h39
C'est la raison pour laquelle je vais sur un autre blog, Isabelle, afin d'éviter de vous sidérer un peu plus et où l'ouverture d'esprit est plus grande !
J'arrive, Monsieur Birenbaum...
Bye, bye !
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 22h07
Dommage que des gens quittent ce blog car je trouve ce sujet bien trouvé.
Alors soyez chics que vous ayez décidé de votre candidat ou non : restez! Ne partez pas parce que M. Sorbier avec sa verve habituelle vous hirisse un peu le poil. Dites vous que M. Sorbier qui parlait de conversation de comptoir est le tenancier et que M. Bazin est le proprio ;).
Plus sérieusement je suis entièrement d'accord avec M. Bazin : bien malin qui pourra dire pour qui votera la classe moyenne qui est ausi selon moi la France silencieuse.
Je voudrais dire un mot rapide sur le CPE? Ce sont les facs et les lycées qui sont descendus dans la rue autant dire que ce n'est pas la France qui bouge (et en plus j'en viens!). Tous les observateurs indiquent qu'aujourd'hui ce sont les filières types IUT, BTS qui sont les plus gros "fournisseurs" de la classe moyenne voire de la classe moyenne supérieure. D'expérience je sais laquelle vote et laquelle ne vote pas... laquelle est dans l'économie du pays et laquelle ne l'est pas...
Alors pour qui...? Pour ma part je mettrais un petit billet sur Sarkozy.
En suivant les débats et en ouvrant mes petites oreilles dans notre capitale (qui n'est pas la France je sais) j'ai le sentiment que nous vivons une période bien différente que lors des précédentes campagnes.
L'aspect "action man" de Sarkozy semble séduire des gens qui n'avaient aucun rapport avec les autres figures de droite plus "tranquilles" des années 90. Je ne comprends pas. C'est très étrange. J'ai même vu un délégué CGT dire qu' "avec Sarko au moins y'aura du changement"! Allez comprendre.
La classe moyenne c'est le poumon de tout pays c'est la classe moyenne qui fait qu'un pays fonctionne, évolue, avance. Alors quel est le degré de contentement de la nôtre? Je dirais très bas et cela ira vers un désir de radicalisation du message : vôter pour quelqu'un qui assume un discours clair et net. Bon bha je suis désolé pour les amateur de Royal mais selon moi il ne reste que Sarkozy. En outre je pense que Bayrou fera plus de mal au PS qu'à l'UMP.
Comme pour la question de la presse, je suis convaincu que c'est par une radicalisation éclairée que nous aurons un débat de qualité. La France a très mal vécu les dernières campagnes présidentielles lors desquelles nous avions l'impression que droite et gauche proposaient la même chose. Mitterand, me semble-t-il, disait qu'une élection se gagnait à gauche pour la gauche et à droite pour la droite...
Bah on va bien voir qui aura le courage de ses opinions!
Rédigé par : côme | dimanche 10 décembre 2006 à 22h28
Mais c'est incroyable ça ! Laurent Bazin nous soumet un problème social grave, vrai, préoccupant, quelque chose qui explique la dépression dans laquelle s'enfonce le pays depuis des années, et vous, vous vous empaillez sur des questions de droite et de gauche, sur la question de l'impartialité des médias ou de savoir où aller bloguer ? Mais allez-y chez birembaum et noyez vos commentaires parmis les 300 qui accompagnent chaque message !!
La question posée est celle de la fracture sociale qui monte désormais jusqu'au sein des classes moyennes. C'est un VRAI sujet qui mérite un peu plus de respect que ça ! Sûrement le plus important du moment. Il est important parcequ'il signifie en lui-même et par les causes qu'il traduit. Cette dynamique inégalitaire qui est en train de déchirer la société française va la conduire à sa perte ou à une révolution.
Parlons des causes et des remèdes possibles. ca se serait plus intéressant, que de faire des conjectures politiques !
A mon avis, la cause se nomme mondialisation libre-échangiste, et le remède protectionnisme européen, mais on peut avoir d'autres analyses ...
Rédigé par : Malakine | dimanche 10 décembre 2006 à 22h53
Je vote toujours Nicolas et je reste...
Ce qui me dérange, c'est que ces articles donnent l'impression que l'on découvre ce problème. Je le vis depuis 10 ans, très bon salaire (entre 2 et 3,5 fois les 1700€ de revenu moyen des français) sans dépenses folles, mais obligé de vivre loin de Paris en appartement et des fins de mois sans bruit pour ne pas faire de vagues.
Rien d'extraordinaire, mais simplement une pression des médias et du Star System qui veut me faire croire que ma vie ne vaut rien puisque je ne présente aucun des codes de réussite (Mode, loisir...). Heureusement, mes enfants de 12 et 9 ans comprennent la situation et ne nous sollicitent pas trop pour avoir les derniers objets la mode pour faire comme les copains.
Dommage que l'on laisse cette classe se perdre face aux dificultées qu'elle recontre. Mais comme il y des personnes bien plus en difficulté...
Dommage aussi que le France veuille prendre tous les malheurs du monde sur son dos et de prendre en charge les problème des autres sans pour autant prendre en charge nos propres situations.
J'ai vécu un peu à Lyon, j'ai été surpris par les mini-bidonvilles le long des berges.
Il faut vraiment faire quelque chose.
Rédigé par : Pabrantes | dimanche 10 décembre 2006 à 23h36
Extraordinaire !
Quelle vie sur ce blog, Côme, vous vous êtes surpassé, votre dernier post est super et tout le monde se sort les tripes ce soir. Comme Isabelle, je ne vois pas comment le fait de ne pas être d’accord avec un commentaire puisse justifier le fait de quitter un blog, sinon à n’avoir qu’un seul souhait : Celui de trouver un blog ou règne l’unanimité ! CQFD
Pabrantes, comme vous le dites, il faut faire quelque chose !
Rédigé par : Gilbert Sorbier | lundi 11 décembre 2006 à 00h30
Bon, moi je vote pour Isabelle, Côme, Malakine, Pabrantes, bien sûr pour Gilbert, et pendant que j'y suis je vote aussi pour Laurent Bazin ! A cette heure avancée de la nuit, l'unique (?) demandeur d'emploi qui fréquente ce blog va aller se coucher mais promis, dès demain matin je vous empêcherai à nouveau de tourner en rond, car il faut quand même le dire : même en ces temps difficiles, les Français des classes moyennes représentent encore des classes... TRES privilégiées !
Cela dit, je comprends fort bien les inquiétudes de Pabrantes : mes "0" Euro de revenu mensuel ne me rendent pas imperméable aux difficultés rencontrées par les autres. Mais quand même... tout est relatif, non ?
:(
Rédigé par : Pascal L. | lundi 11 décembre 2006 à 04h05
Qu'est-ce que la relativisme appliqué à la classe moyenne?? :)
J'aurais tendance à dire que tout part de l'école, une institution à multiple vitesse qui donne naissance à ce qu'on appelle la France à deux, trois, quatre, cinq vitesse.
Dans notre beau paysage éducatif nous avons des filières qui fonctionnent bien, ancrées dans la réalité d'un monde en mouvement, nous avons des étudiants de qualité ne venant pas toujours des classes les plus favorisées et nous avons au bout de ces filières du .... travail!
Nous avons aussi... la fac. Passéiste, noyautée par des syndicats passant leur temps à boire des cafés en rêvant de barricades.
Entre les deux il y a les filères techniques, dénigrées par la classe politique pendant des années et surtout, et plus grave, par un corps enseignant dont la haute estime de lui-même est la principale cause de sa médiocrité pédagogique.
Et puis nous avons les prépa et autres écoles... Dont au final il n'y a pas grand chose à dire. Tout se passe, grosso modo, bien de ce côté là croyez moi.
Dès le départ la France est divisée (et bien avant même, mais bon...), il y a les filières où l'on bosse 35/40/45 heures par semaine et puis il y a celle où l'on bosse 20 h. Ce qui est amusant c'est de constater que c'est là où l'on bosse le moins que l'amertume et le dédain envers les autres sont les plus forts.
L'exemple de l'éducation est symbolique. Des France qui s'affrontent ou qui s'ignorent, qui travaillent ou non, qui coûtent de l'argent pour produire du boulot ou du vide, qui travaillent avec les entreprises ou leur crachent au visage....
Après on peut me dire que c'est une question de moyens, qu'il faut une belle cafete pour se détendre, de beaux bâtiments... Il en faut aussi c'est vrai!
J'ai tendance à croire qu'il faut plutôt accepter les différences de chacun afin d'en tirer le maximum (un peu nase ce genre de phrase... ce n'est pas de Royal ;) ;)... je plaisante).
Refondre l'Ecole! Ce ne sont pas des profs dont l'éducation a besoin. Ce sont des conseillers d'orientation qui connaissent plus de trois filières et cinq métiers. Des gens qui soient à l'écoute des envie des adolescents qui vont prendre, seuls, des décisions mettant en jeu le reste de leur vie. Bha oui rien que ça.
On parle de chômage, oui je suis d'accord mais on ferait mieux de parler de gens mal orientés et sans formation. On a utilisé l'école comme propagande politique. On se glorifie des 80 % de succès au bac etc... Mais il suffit de sortir deux minutes dans la rue, d'aller au Mc Do ou au cinéma... Les jeunes n'ont pas plus de 50 mots de vocabulaire pour une grammaire proche du néant.
Je ne mélange pas tout... Je pense simplement qu'un jour, si l'on veut vraiment donner une chance aux gens, il faudra bien réformer tout ça que ça plaise ou non aux corporatismes. Les politques savent ce qu'ils faut faire mais tous ceux qui ont tenté ont été lynchés par la rue manipulée par des terroristes créateurs d'une pauvreté à la fois matérielle et intellectuelle.
Quand celà sera engagé on pourra se mettre à l'écoute des jeunes, leur proposer du boulot dans les miliers de branches professionnelles de notre pays. On pourra écouter les français, hi 5 à Ségo;). Tout ne peut pas être parfait mais il faudra bien un jour que cela ne soit plus un prétexte pour excuser l'inertie.
Je veux être ministre! :)
Rédigé par : | lundi 11 décembre 2006 à 08h57
Cher laurent bazin,
Satisfait d'avoir "piégé" patrick devedjian à imatin, sur le off? Homme de droite,il vous a répondu en toute franchise, en tout cas.
Vos textes sont certainement écrits dans la rapidité, d'où le nombre important de fautes d'orthographe mais le Bled reste un bon ouvrage en la matière et pour Madame ianetta,un bon dictionnaire d'anglais ou quelques cours accèlérés seraient de bon aloi.
L'autre fois, avec françois bayou,elle ignorait ce que signifiait le mot "trust" et aujourd'hui, elle confond "in" avec "on", croyant que le contraire de "off" est "in"... et non, non, il n'est pas nécessaire qu'elle soit agressive quand l'invité n'est pas de gauche....
Rédigé par : syl | lundi 11 décembre 2006 à 09h09
Côme a dit,
"Alors soyez chics que vous ayez décidé de votre candidat ou non : restez! Ne partez pas parce que M. Sorbier avec sa verve habituelle vous hirisse un peu le poil. Dites vous que M. Sorbier qui parlait de conversation de comptoir est le tenancier et que M. Bazin est le proprio ;)".
Excellent,Côme, cette métaphore, que je partage mot pour mot !
Rédigé par : domi | lundi 11 décembre 2006 à 09h16
Viens de découvrir ce blog,
L. Bazin bonjour. Sont pas bien les mecs de vouloir quitter ce blog. Moi je vais vous convaincre de voter Sarkozy, vite fait.
Voilà, Nicolas a dit qu'il allait défendre les petits travailleurs et le mérite. Il défend la démocratie en Irak, la sécurité d'Israël, les libertés religieuses, le libéralisme qui seul peut dynamiser l'économie, la mondialisation car seules nos entreprises Mondiales marchent et font des profits et le contrat unique d'embauche qui va permettre aux entreprises de licencier et donc d'embaucher plus facilement. Il ne tombe pas dans la démagogie de l'augmentation du Smig qui rendrait nos entreprises encore moins compétitives ou du politiquement correct de la prévention sécuritaire. Il a raison de dire que la meilleure prévention: c'est la répression.
Rédigé par : Degun | lundi 11 décembre 2006 à 09h20
Et surtout, au-delà de la lutte de classe que certains essayent de nous vendre (ça va tellement "mal" pour certains qu'on lit que la classe moyenne est très priviligiée... un comble!), la santé d'un pays se mesure à la taille de sa classe moyenne.
La fameuse fracture sociale de 95 est belle et bien là. Elle est même double ou triple.
Je crains que toutefois certains ne mesurent pas cela. La mondialisation a eu des effets de leviers énormes pour les classes dites riches. Un patron français peut gagner 1000 fois le salaire de base de son entreprise, là où il y a 20 ans c'était 40 fois.
Enfin le blues des classes moyennes est le même que celui des classes plus populaires: on vous fait très vite comprendre qu'à l'instar de vos parents, vous ne changerez pas de classe sociale.
Serais-je devenu déclinologue ?
Rédigé par : Sébastien | lundi 11 décembre 2006 à 09h25