Et la polémique fait rage, autour du "off"... Ah, le off ! Ce serpent de mer du journalisme dont la plupart d'entre vous (et de nous) ne savions même pas, il y a quelques années encore qu'il était une pratique courante. Ce off qui nous fait déjeuner avec les responsables politiques, recueuillir leurs confidences, les publier. Ou pas.
Franchement, je dois d'abord avouer que j'ai longtemps été loin de tout ça. Comme reporter et correspondant à l'étranger, sur un tremblement de terre, au milieu d'une inondation, après un attentat, face à l'armée israélienne ou les activistes palestiniens, il n'y a pas de "off". Tout est "on", franc, massif et parfois avec une violence inouie.
Voilà peut-être pourquoi j'ai été tellement surpris de la banalité du "off" en politique et pourquoi j'ai si peu de scrupules à publier ces bons ou méchants mots qui nourrissent largement, par ailleurs, les colonnes confidentielles de vos journaux et agitent le microcosme et les grenouilles parisiennes.
Définition : off (mot d'or. ang.). conversation hors antenne et calepin que tiennent politiques et journalistes pour éclairer l'actualité, les décisions prises, les stratégies en cours et accessoirement balancer quelques vacheries, de préférence sur les copains. Expr. : "bien entendu c'est off", popularisée par le livre de Daniel Carton (dont on me dit qu'il en prépare un troisième chez Albin Michel mais, chut, c'est off).
Où se délivre le "off"? Un peu partout, dans les diners, les déjeuners, les petits déjeuners (de travail...), lors de conversations d'après émission, entre deux scéances à l'assemblée, pourquoi pas dans un avion (le "vieilli, usé, fatigué" de Jospin). Partout.
que se dit-on ? Le plus anecdotique et le plus intéressant.
Une Michèle Alliot Marie, vous raconte ainsi en mars 2005 pourquoi selon elle, son expérience des affaires militaires, de la coopération européenne en matière d'armement, la rendent crédible pour Matignon (alors qu'officiellement Jean-Pierre Raffarin vient d'être à nouveau adoubé par le Président). On y apprendra qu'elle prépare un livre, qu'elle envisage de créer un club. Qu'elle a un préparateur physique. Toute sortes d'informations qui permettent de mieux cerner le jeu (on sait qu'il s'en est fallu d'un cheveu pour qu'effectivement elle soit nommée Premier Ministre le 30 mai 2005). On a vu ce week-end à l'UMP que les ailes avaient continué malgré tout à lui pousser dans le dos...
Mais on se balance aussi des vacheries. On traite tel ambassadeur de "crétin", on sous-entend que telle ou tel s'est fait refaire ci ou ça... Une paupière, un coup de botox. Bref, on se lâche... Et parefois, on joue du triple bande en sachant parfaitement à qui l'on parle. Car bien entendu, c'est off ("si vous publiez, je le nierai"), mais bien entendu, c'est aussi fait pour être publié.
Je me souviens avoir soumis à Dominique de Villepin à l'automne en 2002 lors d'un petit déjeuner le contenu d'un confidentiel du Nouvel Observateur. Titre : "Villepin à Bercy". Le billet racontait comment ce fidèle de Jacques Chirac se serait mis sur les rangs pour succéder à Francis Mer, dit "John Wayne" (ministre de l'Economie à l'époque déjà très bousculé).
"- C'est vrai ? Lui ai-je demandé benoitement."
Il m'a regardé comme si je descendais de la Lune, a levé les yeux au ciel d'un air exaspéré et m'a répondu :
"- Mais enfin, vous ne voyez pas que c'est du Sarkozy ? Il veut Bercy. Mais pour y paraitre légitime, il faut d'abord déboulonner le titulaire. En faisant dire par son escouade de lieutenants que je veux la place, il accrédite l'idée que Mer est affaibli. Et il évite de dire que c'est lui qui en fait brigue le poste."
Manip ou pas, 12 mois plus tard, Francis Mer était remercié et Nicolas Sarkozy faisait son entrée à Bercy.
Quand à Dominique de Villepin qui est devenu premier ministre depuis, il n'est pas le dernier à maitriser cet art subtil. Ses talents de "passeur de off" et de destabilisateur de juges avaient fait merveille lors du septennat tourmenté de Jacques Chirac. Il était alors secrétaire général de l'Elysée et s'était fait une clientèle de journalistes influents qu'il alimentait régulièrement d'infos croustillantes ou confidentielles. Franz-Olivier Giesbert a reconnu recemment dans la "Tragédie du Président" qu'il était de ceux là.
Mais attention : il y a aussi le faux "off"? celui que l'on vous murmure pour intoxiquer la galerie ou pire : vous faire chuter.
Ainsi cette information murmurée à l'oreille d'un responsable du Monde le jour d'une sortie du président à Avignon en 2002 : "Il y a va mais il n'annoncera pas sa candidature". Le président parle à midi, à l'heure ou le journal est déjà sous presse. Confiante, l'équipe éditoriale titre donc : Jacques Chirac à Avignon, le president ne s'est pas déclaré candidat. Lorsque le journal arrive en kiosque les radios et les télés ne parlent déjà que de l'entrée en campagne du président ! Entre l'équipe d'Edwy Plenel, qui s'était fait un large écho des affaires chiraquiennes, et l'Elysée, la vengeance visiblement se mangeait froide. Et très salée.
A la même heure, 11h30, dit-on, Patrick Poivre D'arvor sortait lui du bureau de Dominique de Villepin avec en poche pour 20 heures la première intervention télévisée du président-candidat. Ca ne l'a pas empéché de l'étriller sur le cas Didier Schuller.
Dans la même veine on pourrait raconter comment Olivier Mazerolles, à l'époque patron de l'info de France 2 et peu en cours auprès des chiraquiens, a décidé de titrer à 20 heures sur le retrait d'Alain Juppé, parce qu'un proche de Jacques Chirac lui avait affirmé que ce serait le cas. Juppé, à cette heure là n'avait pas encore annoncé sa décision et pour cause... Il était l'invité de TF1. Ou il dira... Que non, pas tout de suite... On connait la suite.
Alors qu'en conclure ?
Que le off est une gigantesque opération d'intox et de manip ? En partie, mais ce serait sans doute aller trop loin. Je maintiens qu'il n'est jamais mauvais d'aller à la pêche aux infos, ce qui bien sûr ne nous oblige pas à avaler l'hameçon.
Que les journalistes ne doivent plus voir les politiques hors antenne ? C'est un choix fait par certains et par exemple Stephane Paoli de France Inter. Moi, j'avoue que j'aime discuter politique avec ceux qui la font.
Que rien n'est "off", alors, et que tout doit être publié ? C'est l'avis d'un Guy Birenbaum, qui dit en substance que si vous ne voulez pas que l'on publie alors autant ne rien dire. Je dois dire, au vue de ma modeste expérience, que le petit jeu du "off, presque on", "du off mais bon...", de "Madame l'entourage" et du "off, off" me fatigue un peu. Mais je reconnais aussi que le off à l'avantage d'éclairer sur les rapports de force et aide parfois à affiner les questions que l'on posera... A d'autres.
Par ailleurs, lorsqu'un intelrocuteur, une source, vous fait une confidence, et vous demande explicitement (ce qui est rarement le cas) ne pas en faire état immédiatement, j'ai tendance à lui garantir au moins l'anonymat. Tout le monde ne partage pas cet avis.
Pas facile, n'est-ce pas ?
J'attends vos suggestions.
Il n'y a jamais de off. Le boulot d'un journaliste est de tout dire, à partir du moment où l'intégrité physique d'une ou de personnes n'est pas en cause.
La servilité journalistique française devient insupportable. La Une de Paris Match remporte une nouvelle palme en la matière.
Rédigé par : Column | samedi 09 décembre 2006 à 20h38
(euh, je ne vais pas faire avancer le débat là, surtout que j'ai déjà donné mon avis, mais je trouve que c'est la meilleur chronique de ce blog pour le moment.)
Rédigé par : côme | samedi 09 décembre 2006 à 21h00
Mais, la vraie question est: Faut-il "reveler" le "off"?
Qu'en pensez vous Monsieur Bazin?
Rédigé par : boutros | samedi 09 décembre 2006 à 21h16
Voila une chronique comme on les aime - 10/10
Le public n'est pas dupe. Le problème c'est qu'à force, on ne sait plus ce qui est vrai ou pas.
Entre ce que certains {Les politiques] promettent et qu'ils ne tiennent pas et ce qui disent les journalistes qui procède souvent de la stratégie, je conprends que beaucoup de gens ne croient plus en la politique.
C'est dommage.
Laurent, vous êtes sur la bonne voie.
Rédigé par : Pabrantes | samedi 09 décembre 2006 à 21h23
Les journalistes politiques et les politiques prennent les (é)lecteurs pour des cons. Vivement la révolution!
Rédigé par : marc | samedi 09 décembre 2006 à 21h51
Oui oui que les têtes tombent... Et puis tout le monde c'est que les hommes sont forcément meilleurs après une bonne révolution... L'Histoire le prouve.
Rédigé par : côme | samedi 09 décembre 2006 à 21h55
"tout le mmonde sait" voulais-je dire :D
Rédigé par : côme | samedi 09 décembre 2006 à 21h56
Sinon je pense tout de même que ce problème ne sera jamais résolu. C'est pour ça que je n'ai pas apprécié la chronique de M. Birenbaum.
C'est trop facile de dire "il suffit de", c'est sûr que d'un point de vue personnel j'aimerais voir des journalistes plus incisifs, plus tranchants, j'aimerais qu'ils bousculent ces hommes et femmes politiques qui prennent les plateaux télé pour des tribunes libres. Cela ils peuvent le faire, ils peuvent s'ils veulent. Ce n'est pas compliquer de demander à un inviter de reformuler sa réponse ou de ne simplement pas en poser une autre de question si l'on estime qu'il n'y a pas eu de réponse.
En revanche je trouve normal de voir les hommes politiques et les journalistes communiquer car les deux mondes ont un pouvoir réel sur nous autres citoyens.
Oui je trouve ça normal de voir ces deux mondes exlporer des pistes de travail sur la façon dont la communication se fait, comment les sujets sont traités etc...
Tout cela n'est rien d'autre que du rapport humain alors c'est bien joli de dire "tous pourris" etc... mais bon : je ne vois pas en quoi ça fait avancer les choses et tant qu'il y aura des hommes rien ne sera parfait (et c'est justement ce qu'il y a de bien malheureusement).
Je serais plus pour l'organisation de colloques faisant intervenir diverses personnalités (média, politique, universitaires, société civile...) afin de faire de vrais bilans, confronter les idées et voir s'il peut y avoir une façon d'organiser ces liens si étranges. Le système de chartes est une piste mais je suis certain qu'il y en a d'autres.
En tout cas ce sont les journalistes qui doivent être protégés en priorité mais je ne pense pas que leur laisser la possibilité de s'auto-réguler soit une bonne chose (d'autres exemples dans notre pays nous montrent comment ça se passe quand un corps de métier s'auto-régule.....).
Dernier point : cette petite tempète dans notre petit verre d'eau a été non pas initiée par M.Bazin mais par la direction de ce dernier. Ce n'est pas au journaliste de s'expliquer mais à Itélé or la chaine refuse de le faire. Le débat devrait plutôt porter sur le pouvoir politique et le pouvoir financier... Les amateurs de M. Bayrou devraient avoir des choses à dire.
Rédigé par : côme | samedi 09 décembre 2006 à 22h40
Plus personne n'est crédible dans ce pays. Les hommes politiques et Sarkozy en tête sont prêts à tout pour avoir le pouvoir à commmencer par tromper les électeurs par des promesses fallacieuses et des images d'eux totalement fantaisistes. J'en veux pour preuve, la fameuse scène de DSK dans l'émission de Laurence Ferrari sur canal plus, avec le cd de zidane il a frappé...
Les journalistes par leur copinage avec les hommes politiques, sous prétexte de recherches d'infos ne sont plus crédible non plus. En outre nos journalistes sont partisants du moindre effort. Ils ne se donnent jamais la peine de vérifier les infos de relever les contradictions des hommes politiques. Enfin, ils se gardent bien de les offenser de peur de ne plus les revoir sur leurs plateaux. Au final, ce sont les électeurs qui sont écoeurés parce qu'ils ne sont pas bêtes. Ils sont jusqu'à nouvel ordre encore doué de bon sens et comprennent ces désordres. Jusqu'à quand cette comédie va durer ? Il faut une révolution.
En tout état de cause, la première étape de cette révolution serait de placer une femme, en l'occurence Ségolène au pouvoir. Au moins elle, elle nous promet la transparence, et on n'a pas de raison de ne pas la croire. Disons qu'on a plus de raison de la croire que de croire ceux qui sont au pouvoir qui n'ont rien fait sinon retarder le pays, et qui nous promettent la lune pour demain. Pourquoi alors avoir accepter le pouvoir si c'était pour ne rien en faire ?
Bon je m'éloigne un peu du sujet. Donc je m'arrête.
Rédigé par : victoire | dimanche 10 décembre 2006 à 00h46
Esprit de Pierre Carles es-tu là ?
Rédigé par : ouam | dimanche 10 décembre 2006 à 05h33
Assourdissant, le silence de ta patronne sur l"affaire"
Rédigé par : Chelot | dimanche 10 décembre 2006 à 09h12
Affligeant cette histoire de off avec Sarkozy. Rien d'étonnant malgré tout. La connivence entre politiques et journalistes est avérée depuis longtemps et quand un journaliste n'est plus dans cette connivence, on lui demande de censurer son texte ou s'il persiste c'est lui qui devient l'homme à abattre. Demander donc à Denis Robert ce qu'il en pense.
C'est quoi ce pays ? Une démocratie ?
Rédigé par : faribole | dimanche 10 décembre 2006 à 10h08
Côme, entièrement d'accord avec votre dernier paragraphe. Ce serait à la direction d'itélé de s'expliquer, ce qu'elle se refuse à faire (cf. nouvel observateur 10/12/06). F. Bayrou est dans le vrai,il semblerait.
Rédigé par : domi | dimanche 10 décembre 2006 à 10h14
"la première étape de cette révolution serait de placer une femme, en l'occurence Ségolène au pouvoir". Victoire.
Bha oui c'est clair, Royal c'est la révolution incarnée, 30 ans de politique au sein même de l'appareil dans ce qu'il a de plus détestable.
Mais bon c'est une femme... c'est forcément mieux... et puis les black ne sont bons qu'à faire du sport, les gitans sont des voleurs de poules... La force de l'argument me coupe le souffle.
"et on n'a pas de raison de ne pas la croire." Victoire
Et en plus c'est sûr on peut lui faire confiance.. On s'en fiche de son projet... On la croit sur parole... parce que c'est une femme?
Une Révolution c'est forcément la solution... Bha oui ils sont tous pourris, tous méchants et perfides... Autant tous les flinguer et puis les hommes et femmes qu'il y aura après votre "révolution" ils seront forcément meilleurs... Ils seront lavés de tout pêché, leur esprit sera bon et pur...
Merci Victoire vous m'avez convaincu.
Amen.
Rédigé par : côme | dimanche 10 décembre 2006 à 10h21
Forcement de mettre Ségolème changera tout !
Bien évidemment... Avec tous les dynos PS/PC autour d'elle ??
J'ai bien peur qu'elle ne puisse tenir ses propres engagements à cause de ceux qui seront autour d'elle. Déjà qu'elle a du mal à avoir son propre programme - dont elle soit convaincu. Ah compromis, compromis quant tu nous tiens.
Ceci étant dit, Il faut vraiment faire quelque chose pour remettre en piste les rêgles qui nous ont été [Re]montrées cette semaine sur la charte historique du journaliste. En mette temps si ont pouvait faire de même pour les photographe de presse ce serai bien (Cf la tête de Roger Hannin dans Gala de cette semaine).
C'est la lutte normale...
Rédigé par : Pabrantes | dimanche 10 décembre 2006 à 10h36
Le seul à avoir mis les pieds dans le plat, c'est François Bayrou. Il sera ce soir au Grand Jury RTL-Lci.
Rédigé par : Column | dimanche 10 décembre 2006 à 10h40
Côme,
J’ai bien apprécié votre post de 22h40 pour son équilibre entre le pour et le contre.
Le dernier sujet proposé par Laurent Bazin est très intéressant et l’on y découvre toute la palette des situations devant lesquelles se trouve un journaliste. Un très beau texte, et nous sommes vernis d’avoir à le commenter.
Au risque de me faire traiter de flagorneur, je dirais que son attitude dans cette affaire de « censure » due à Mme Lescable, ne prête guère à la critique.
Par contre je suis d’accord avec la plus part des blogueurs pour dire que la presse française est particulièrement SERVILE avec les puissants.
Claire Chazal, Arlette Chabot ou Elkabach se sont fait une spécialité : Tirer sur l’ambulance.
Les trublions comme Bayrou, Dupont-Aignant et bientôt Chevènement sont et seront traités par le mépris.
Si encore on essayait de les mettre en difficulté sur leur programme, ce serait honorable, mais NON on se contente de leur faire sentir à tout moment qu’ils n’ont rien à faire sur un plateau de télé réservé aux supposés « Grands» : Nico et Sego.
CNN Europe et surtout “the BEEB” sont des chaînes très proches de l’état, qui ont ardemment défendu l’invasion en Irak et violemment attaqué la position française à l’époque.
Mais l’approche journalistique anglo-saxonne de l’interview est tellement plus saine que la nôtre !
L’interviewer ne se permet jamais les attitudes de mépris et de supériorité d’un Elkabach même envers les plus modestes.
Par contre l’interviewer ne lâche rien sur le fond, les questions qui font mal sont posées sans aucun état d’âme et les réponses exigées.
Même le brave Serge Moaty, que j’adore, ne pose pas les questions qui pourraient mettre les candidats en difficulté.
Ainsi l’autre jour Bayrou lui tend la perche :
« Monsieur Moaty, il est simple de sortir la France de la crise ou elle se trouve, il suffit de résoudre 5 questions !».
Tous les auditeurs réveillés, haletants devant cette alléchante proposition (on allait enfin savoir comment BAYROU allait sauver la France), s’attendaient à ce que Moaty saute sur l’occasion et dise : « Quelles sont ces 5 décisions qui vont sauver la France, Mr BAYROU ? »
Et bien NON, le Moaty était déjà passé à une autre question sans intérêt en faisant de grands moulinets dans le vide. Et.... et........ et....... et Moaty est un des meilleurs interviewer du PAF.
Hé oui, cher Laurent BAZIN, même si je trouve votre texte d’aujourd’hui, objectif, juste et intéressant, il n’en reste pas moins que la presse française DOIT s’affranchir de sa suffisance servile (oxymore) et avoir le courage de poser à tous et sans traitement de faveur les questions de fond qui engagent l’avenir du pays.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | dimanche 10 décembre 2006 à 11h38
@ côme. Débats, programmes... Si les débats et les programmes étaient la panacée, on le saurait. On attend tout des débats. Au final tout et n'importe quoi s'y dit, mensonges et contre vérités. Qui vérifira, puisque c'est le spectacle qui compte et de toutes façons que comprennent les électeurs... En outre, on peut se demander en quoi ces débats changent la vie des électeurs? Les programmes ? Un four tout, un attrappe nigaux. Que je sache aucun homme politique n'a jamais appliqué de programme dans ce pays. Pourtant, on n'en demande et on n'en redemande. Et bien sûr, les plus doués d'entre les hommes politiques nous en donne encore et encore et cela fait 30 ans que cela dure. Où en sommes nous ? Pas de croissance, une dette de plus de 1000 milliards, plus de 10 % de chômage (les vrais chiffres), les fonctionnaires sont payés sur de la dette ect... Et vous parler encore de programme. Qui croit encore à ces programmes. Le dernier en date, la fracture sociale de Chirac (no coment).
Aujourd'hui, c'est la démocratie et les libertés qui sont menacées. Mais qu'importe s'il y a un débat et un programme attrape nigaux. N'est ce pas ? C'est bien ce qui compte. Hilter aurait de beaux jours devant lui avec si peu d'exigence de la part des électeurs. Un débat et un programme, et emballer c'est peser. Excusez moi alors d'être plus exigent en prenant en compte la personnalité des candidats, et leurs bilans et mettre mon espoir dans une femme qui une personalité qui me convient, et un bilan remarquable partout où elle est passée. En outre, elle redonne la parole et le pouvoir au peuple. C'est bien plus concret qu'un pseudo débat ou un programme dont personne ne connâit l'avenir.
Oui, une femme à la tête de ce pays, ce sera bien une révolution. ça n'est jamais arrivé à ce jour. Droit de vote en 1945, droits civiles dans les années 1970 et puis, plus rien. Même la prétendue parité politique a du mal a trouver sa place. En dépit de ce retard, on voudrait en demander autant aux femmes qu'aux hommes, et même plus. En tout état de cause, l'heure est venue de, à la fois, sauver la démocratie et les libertés et faire un vrai saut révolutionnaire en élisant une femme en 2007. Tel est mon choix, chers amis.
Rédigé par : victoire | dimanche 10 décembre 2006 à 11h50
Mon cher Pabrantes,
Je suis en gégéral assez en phase avec vos commentaires, mais en l'occurence le problème de Mme Royal n'est pas son entourage pachydermique. La pluspart des éléphants sont déja au cimetière même s'ils n'en sont pas tous encore conscients et la donzelle déteste qu'on lui impose quoi que ce soit. Son problème et identique à tous les autres candidats: Se résoudre à accomplir la révolution socio-économique que nous sommes les seuls avec l'Italie à ne pas avoir accomplie. Si cette rupture (pas tranquille du tout) n'est pas imposée, alors les financements nécéssaires aux programmes ambitieux des candidats ne seront pas dégagés ET toutes les promesses électorales seront à nouveau des promesses non tenues: Je trouve que nous avons déja assez donné.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | dimanche 10 décembre 2006 à 11h56
Cher Monsieur Sorbier,
j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre post de 11'56. Je souhaiterais avoir des précisions sur ce que vous entendez par "révolution soci-économique". Merci.
Rédigé par : victoire | dimanche 10 décembre 2006 à 12h11
Victoire,
Je suis obligé de sortir, vous répondrais cet après-midi.
Rédigé par : Gilbert Sorbier | dimanche 10 décembre 2006 à 12h15
Bonjour,
Personnellement, je trouve assez choquant cette pratique du "off". Le but des journalistes n'est pas de partager des repas avec des journaliste, sauf pour y publier l'intégralité du repas comme vous l'avez fait Monsieur Bazin avec celui avec Nicolas Sarkozy, mais de récolter des informations afin de les transmettre au public. Ces petits repas créent une connivence entre journalistes et hommes politiques, que je trouve malsaine. Aussi, Monsieur Bazin, vous faites référence au livre de Daniel Carton Bien entendu c'est off, j'ai été assez choqué par ce livre. Le fait d'offrir des places d'opéra par exemple ou d'autres cadeaux aux journalistes est très malsain. Je salue l'attitude exemplaire de M. Paoli!
Peut-être que mon attitude est un peu trop moral, mais je pense que le "off" est malsain car il existe des limites pas claires entre ce qui est "off" et ce qui ne l'est pas.
A ce propos, pouvez-vous M. Bazin nous raconter vos autres repas avec des hommes politiques comme Dominique de Villepin ou Laurent Fabius?
D'avance merci.
Rédigé par : David Gonzalez | dimanche 10 décembre 2006 à 12h27
Choisir une personne plutôt qu'un programme c'est ce qu'il se passe depuis trop longtemps (et en cela je rejoins M. Sorbier sur plusieurs points qu'il a pu abordé). C'est en dehors de tout esprit logique et du domaine de l'irrationnel. Et si même vous votez pour Royal admettez que sa stratégie de campagne est entièrement fondée sur cet aspect "irrationel" qui plait au français.
Je trouve cela dangereux car la critiquer devient impossible. Elle me fait penser au phénomène Harry Poter :). C'est tout simplement incroyable. Vous lui mettez une zigounette et les cheveux cours et elle (enfin il !!:)) reste au fond de sa région pour des siècles et des siècles
Elue ou non quand la campagne sera finie j'espère que quelques petits malins auront la bonne idées de compiler les déclarations de Royal...
Vous parlez de résultats remarquables partout où elle est passée... Vérifiez vos sources ou plutôt confrontez les avec d'autres points de vue.
Dernier point si Royal est si "parfaite" pourquoi le socialistes ne l'ont jamais utilisé pour rien?? Si vous avez la réponse vous nous tenez au courant bien sûr.
Je vais finir tous mes posts sur Royal de la même façon:
Pourquoi DSK n'est pas le candidat PS?
Rédigé par : côme | dimanche 10 décembre 2006 à 12h29
Victoire vous avez ouvert la boite de Pandore avec M. Sorbier... ;)
Rédigé par : côme | dimanche 10 décembre 2006 à 12h30
iTélévision est vraiment une bonne chaîne d'informations...pour l'instant. Une chaîne très "ouverte" comme le dit Cécilia S. !
Nicolas S. voudrait qu'elle soit plus gentille (la chaîne, pas Cécilia, quoique !;-)) avec lui. Il n'y a aucune raison que des journalistes soient "gentils" !!! Ce qui est dérangeant, c'est que vous aviez publié et que vous avez eu droit à de la censure ! Nous serons vigilent pour la suite des "débats" sur votre excellente chaîne !
Rédigé par : Mouchet Eric | dimanche 10 décembre 2006 à 12h58